Résumé :
Ce soir, Anne et Marco sont invités à dîner chez leurs voisins, le couple d’à côté. Comme la baby-sitter annule au dernier moment et que les maisons sont mitoyennes, Marco convainc Anne de laisser Cora, 6 mois, dans son berceau et d’emporter le babyphone. Tout se passe comme prévu malgré la chaleur écrasante, l’alcool, et les avances que fait la voisine à Marco. Mais lorsqu’ils rentrent enfin chez eux, Anne et Marco découvrent un berceau vide. Leur foyer douillet se transforme en scène de crime envahie par les uniformes, la culpabilité, l’effroi, l’angoisse et la suspicion….
Voilà un thriller bien ficelé, comportant de multiples rebondissements surprenants. On sent que la romancière s’est interrogée sur tout ce qui pouvait mal tourner dans un projet criminel et se retourner contre son auteur lorsque les pires desseins sont contrariés par l’avidité, la méchanceté, les faiblesses insoupçonnées de nos proches.
On sent que l’auteure a tenté de développer l’aspect psychologique du roman, mais les personnages un rien caricaturaux empêchent de s’attacher à eux, même à Anne, qui souffre de dépression post-partum et s’interroge sur sa capacité à être une bonne mère.
Lu en une soirée, il m’a laissé une impression agréable, mais ce n’est pas un roman qui restera dans ma mémoire. Je vous le recommande chaudement si vous cherchez à vous vider la tête et aimez les suspenses aussitôt lus, aussitôt oubliés.
Sur la forme, je n’ai pas compris le choix de l’auteur d’utiliser le présent dans un texte écrit à la troisième personne. Autant je concède qu’avec un récit à la première personne, cette technique facilite l’immersion du lecteur, autant ça m’a complètement sortie de l’histoire. Les phrases sont courtes, voire basiques. Autre faiblesse, la traduction, qui a laissé çà et là quelques petites fautes agaçantes, notamment d’écrire les heures en chiffres plutôt qu’en lettres. Mais, je le concède, je suis parfois une puriste un peu extrémiste sur les bords.
Pour moi qui renouais avec la lecture après de nombreux mois (en raison du bouclage d’une première version présentable de mon roman en vue de le faire participer à un concours, puis de la préparation au Certificat Voltaire et un retravail éditorial du roman d’une amie), j’ai passé un moment plaisant, mais ce ne fut pas un coup de cœur.